Pèlerinage dans les lieux où l'on prie Marie dans le pôle du Pays de Flers

2ème étape : Notre-Dame de la Paix à Beauchêne


Il est heureux que, ce jour du 8 Mai, nous puissions nous retrouver autour de Notre Dame de la Paix, puisque c’est sous ce nom que, à Beauchêne, on s’adresse à Marie.
Cela est dû à l’initiative de l’Abbé Boissey , alors curé du lieu, après avoir été vicaire à Passais (Notre Dame de l’Oratoire) et fini son séminaire à Rome, ce qui avait nourri en lui une dévotion particulière envers Marie, et aussi une ouverture à l’international.
Aussi, fut-il particulièrement attentif à la démarche du tsar de Russie, Nicolas II , qui convoqua en 1899, une conférence de la Paix à La Haye, où il invitait ‘’tous les chefs d’états civilisés’’.
Notre abbé Boissey  se disait que cela n’aboutirait que s’il y avait des ‘’supporteurs’’ dans la prière. Avec l’accord de Mgr Bardel, alors évêque du diocèse de Séez, il fonda une confrérie en l’honneur de la ‘’Bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, Reine de la Paix’’, dont le but était de demander par la Très sainte Vierge Marie, la paix dans l’Eglise, la paix dans les familles, la paix dans chaque nation, la paix entre les peuples.
Ayant à reconstruire l’église du lieu qui portait des séquelles de l’époque révolutionnaire, l’évêque lui demanda de l’appeler ‘’église Notre Dame de la Paix ‘’. Telle fut l’origine du bulletin  ‘’les annales de notre Dame de la Paix ‘’  qui atteint à une époque, un tirage de plusieurs milliers d’exemplaires
Au mois de janvier 1913, l’abbé Boissey publie dans cette revue le texte d’une prière simple pour la paix : ‘’ Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix’’, une prière qu’il avait recopié dans une revue de spiritualité éditée par un autre prêtre de l’Orne, l’abbé Bouquerel, né à la Sauvagère. Voilà qu’arrive la guerre 14-18 et que le pape Benoît XV appelle à la prière pour la paix. En décembre 1915, un normand envoie à Rome le texte de cette prière qui sera publiée le 20 janvier 1916 dans le journal du Vatican, l’Observatore Romano, et la semaine suivante le quotidien  ‘’La Croix’’ la diffuse à son tour. C’est ce qu’on appelle généralement’’ la prière de St François’’, alors que jamais aucun auteur ne la cite parmi les écrits du saint d’Assise.


« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

 

Plusieurs compositeurs l’ont mise en musique sous forme de cantique :
Seigneur, foyer d’amour, faites nous brûler de charité      D 65
Prière simple  D 161 , de notre normand Georges Lefebvre

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