Louis barillet 1880-1948 né à Alençon, peintre verrier qui participa activement au renouveau de l’art sacré au début du XXème siècle et qui marquera  notablement notre département de son empreinte .

Ce vitrail , tout en douceur dans une palette délicate de Bleu nous invite à la méditation d’un évènement rapporté par Saint Luc au chap 2,22-28 : la présentation de Jésus au temple. 

Prenons le temps de bien regarder ce vitrail :

Dans la verrière de gauche 

Un couple heureux apporte son bébé au temple identifiable dans l’arrière plan. Marie est toute jeune, pleine de fraîcheur et de grâce, cou délié, attitude humble la tête légèrement inclinée, toute en intériorité. Elle porte l’enfant dans ses deux bras avec une grande proximité physique en elle comme si elle n’avait pas encore accouché . Elle ne le serre pas contre elle mais elle l’offre déjà au monde. Jésus  nous regarde. Il est là pour nous. Il porte déjà l’auréole crucifère qui annonce sa vie et la Croix . Joseph, plus âgé selon la tradition, les protège. A leurs pieds, une petite cage avec le couple de tourterelles qu’une famille modeste offre en pareille circonstance. 

La verrière de droite

L’atmosphère est toute autre : trois personnages : le prêtre du temple reconnaissable à sa coiffure, deux personnes âgées Siméon et Anne. 

Il se passe quelque chose de grave manifesté par l’attitude d’Anne, bras en avant, mains tendues.  Les regards convergent vers l’enfant . Anne veut se précipiter vers Jésus mais semble alors retenue par le prêtre. Ce qu’elle vient d’entendre de la bouche de Siméon la bouleverse : la vie de cet enfant sera difficile, il sera source de conflits et un glaive transpercera le cœur de sa mère. 

Siméon quant à lui semble apaisé. Cette rencontre est une bénédiction, il va pouvoir maintenant mourir tranquille . 

Le prêtre ne comprend pas trop ce qui se joue en cet instant, comme plus tard les prêtres du temple ne reconnaîtront pas Jésus comme le Messie  attendu.

Dans ce court récit tout est dit de la destinée de l’enfant.

Le médaillon du dessus

Les mains de Dieu et la colombe signifient que c’est Dieu qui est à l’origine de cette révélation par l’action de son Esprit. Voir l’image ci jointe .

Nous fêtons cet évènement le 2 Février, jour de la Chandeleur (les chandelles, la fête de la lumière, les jours rallongent…les crêpes comme des soleils...)  

Et pour nous ?

Réjouissons nous avec La  Sainte Famille et Siméon et efforçons nous de découvrir ces éclats de lumière qui brillent dans nos vies et celle du monde en ces temps difficiles. Jésus pour nous accompagner se sert aussi des mains et des cœurs des hommes ses frères …...  

« Mes yeux ont vu ton salut, lumière pour la révélation aux païens »

Joële Vermot-Gaud