La « pause estivale » malgré le Covid et ses variants

Depuis plus d’un an, le Covid-19 a chamboulé notre vie quotidienne. Face à l’inattendu, tant bien que mal, l’adaptation est la norme. Nous avons subi des (re)confinements successifs et respecter une certaine distanciation physique. Nous avons accepté une réduction significative de notre liberté et un arrêt partiel ou total de nos activités sociales et culturelles. Beaucoup d’élèves et d’étudiants se sont vus saturés de cours à distance. Dans le monde du travail, la multiplication des visioconférences et de la télémédecine. Le monde médical, malgré la découverte des vaccins en un temps record, beaucoup d’entre nous hésitent ou refusent de se faire vacciner. Nous allons vivre avec ce virus et comment ? Le degré d’incertitude sur l’avenir est très grand. Le climat est anxiogène. Le désert de l’isolement, de la solitude par manque d’échanges et de chaleur humaine augmente. Dans un tel contexte, nous sommes obligés : à tester ce qui fait sens, ce qui donne sens à notre vie et à notre foi ; à discerner dans le temps présent ce qui germe de l’avenir. Qu’est-ce qui meurt ? Qu’est-ce qui va vivre ayant conscients que nous sommes dans le même bateau tous fragiles mais appelés à être unis ?

 

La période des vacances est à coup sur la bienvenue. Cette pause estivale est le temps idéal pour reprendre souffle, pour recharger nos batteries, pour pouvoir décélérer et évacuer nos fatigues accumulées dans nos diverses missions. C’est le temps qui va de l’absence à la présence. Une présence renouvelée qui élargie notre regard à la réalité du monde actuel, à voir autrement, pour découvrir, en toute confiance, avec l’aide de l’Esprit Saint, dans nos vies et dans les personnes que nous allons rencontrer, ces jours-ci, nos propres routes d’Emmaüs, une trace discrète de l’œuvre et de la bonté de Dieu afin de garder le cœur éveillé et tendre pour préserver et protéger la vie, quoi qu’il en coûte. N’est-ce pas un premier pas vers l’espérance ?

Abbé Amen Ovoh