1ère étape : Notre-Dame de Flers

Nous connaissons tous la statue de la Vierge Marie dans l’église St Germain. Personnellement, j’aime beaucoup cette Vierge aux mains grandes ouvertes, tout accueil, toute grâce. J’aime venir conduire des familles pour confier leur enfant nouvellement baptisé. Cette Vierge dit tellement la mission de Marie aujourd’hui. Être une présence maternelle, une présence d’écoute, une présence de confiance. Bien souvent je me dis : « Marie, tu portes l’histoire de tant de personnes et de familles de notre pays de Flers et d’ailleurs ! Tu es la confidente ! Tu entends des cris et peut être même des incompréhensions ! Tu redonnes du courage et de la confiance ». Chaque soir, ou presque, quand je viens fermer la porte de l’église depuis le confinement, je m’arrête pour lui confier tous les habitants de cette paroisse, de ce Pôle. 

 

Connaissez-vous le « miracle » qui lui est attribué ? Nous en trouvons un récit dans les Annales de l’Archiconfrérie de la paroisse et dans le témoignage de l’Abbé Fret dans un ouvrage imprimé en 1841, année même du miracle daté du 8 Juin 1841.

 

Dans les Annales de l’Archiconfrérie de la paroisse de Flers, on peut lire le récit   :

« Il y a quelques années, une petite fille de 13 ans, de la commune de Flers, diocèse de Séez, fut atteinte d’une maladie fort grave. Les deux premières années, elle garda continuellement le lit. Depuis, elle se levait, fréquentait même l’école et le catéchisme ; mais elle était courbée à un tel point, qu’elle marchait à peu près dans la posture d’une personne assise sur un siège très bas et ayant la poitrine presque sur les genoux. Cette pauvre enfant, animée de sentiments religieux et surtout très dévote à la Sainte Vierge, avait depuis quelque temps conçu l’espoir d’obtenir de cette puissance protectrice sa guérison complète. C’est pourquoi, elle avait, à cette intention, fait le mois de Marie. Mais le mois de Marie finit et aucun changement ne se manifesta dans l’état de cette jeune personne. Cependant, elle ne perdit rien de sa ferveur ; elle continua tous les jours après le Mois de Mai ses insistantes prières, encouragée qu’elle était par une sœur de l’Education Chrétienne chargée de son instruction. Enfin, le Mardi 8 Juin ( 1841 ), à 2 heures de l’après-midi, elle se traîna, selon son usage à l’église, accompagnée de plusieurs enfants de son âge. Elle se plaça devant l’autel de Marie pour lui présenter sa requête accoutumée. Dans ce moment, dit cette enfant avec simplicité, je promis à la Sainte Vierge de dire un chapelet tous les jours de ma vie si elle voulait me faire aller. Alors, je ne vis plus personne que la bonne Vierge qui étendait sa main sur ma tête. Oui, répond-elle aux objections qu’on lui fait. Oui, je l’ai vue ; ce n’était pas la statue qui est sur l’autel, elle avait de la chair comme nous ; elle était très vermeille. Vêtue d’une robe blanche, d’un voile noir et d’une couronne de fleurs. Mais la Sainte Vierge ayant bientôt disparu, je me levai et me mis à vouloir m’en retourner dans la position où j’étais venue ; cela ne me fut pas possible. Je me trouvai debout et droite comme vous me voyez.

Cette vision, il n’est pas possible de la prouver. La petite malade, seule, en a été favorisée. Mais ce qui est certain c’est que cette enfant qui n’avait fait aucun remède depuis un an, et qu’un quart d’heure auparavant était entrée ployée en trois pour ainsi dire, est sortie guérie et parfaitement droite du Sanctuaire. Toute la soirée et fort avant dans la nuit, la maison du père de la jeune fille a été assiégée par une foule de personnes dont un grand nombre avaient vu la malade le matin ou les jours précédents et qui étaient hors d’elles-mêmes en voyant son nouvel état si subit et si consolant.

 

Dans l’ouvrage de l’Abbé Fret, imprimé en 1841, on peut lire :

« Une jeune fille, âgée de 13 ans, Marie MADELAINE, fille de Madelaine, maréchal au bourg de Flers, était perclue dans tous ses membres et tellement couchée que sa tête tombait à ses genoux. Les médecins avaient échoué devant la grandeur du mal .. Guidée par un invincible sentiment, Marie ne cessait de répéter : « La Sainte Vierge me fera marcher dans un temps ou dans l’autre ». Chaque jour du mois de mai, elle prie à l’autel de la Vierge. Le 8 Juin, en rampant dans la posture d’un singe accroupi, elle s’y rend escortée de trois petites compagnes. Ce jour-là, Madelaine tombe comme évanouie ; un craquement se fait entendre dans tous ses membres ; ses os, ses muscles, ses nerfs reprennent à l’instant leur dimension et leur élasticité naturelles. « La Sainte Vierge, dit-elle, lui ait apparue, vêtue de blanc, un voile noir surmonté d’une couronne couvrait sa tête ; de la main, Elle me faisait signe de me lever ».

Depuis, Marie MADELAINE, droite comme un cierge, jouit d’une santé parfaite et fait à Flers et dans le pays, une sensation impossible à décrire.

(Extrait d’un ouvrage de l’Abbé Fret, imprimé en 1841. D’après « L’histoire de Flers » de M. PHILIPPE).

 

 

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La Vierge Miraculeuse, église St Germai
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